Il y a des fois, je vous le dis, il y a de ces adaptations de film en jeux vidéo qui nous font vraiment sourire. Terminator Renaissance en fait partie, avec son cortège de bonnes attentions et de bandes-annonces alléchantes qui nous en mettent plein les mirettes ! Tout au début en tout cas ! Mais une fois la fumée retombée, le constat nous laisse perplexe devant une exploitation aussi nasillarde d’une licence prestigieuse à des fins purement commerciales.

Les chroniques de John Connor

Né de l’imagination fertile de James Cameron dans les années 80, suite à un cauchemar que ce dernier a eu à cause d’une forte fièvre dans sa chambre d’hôtel à Rome, Terminator s’inscrit dans la mythologie hollywoodienne comme étant le film qui a chamboulé le cinéma fantastique en nous présentant un futur alternatif apocalyptique où les machines se sont rebellées contre l’humanité. Mettant en scène un Arnold Schwarzenegger convaincant en tueur venu du futur pour éliminer une certaine Sarah Connor (Linda Hamilton), la mère de John Connor, qui sera le chef de la résistance humaine fasse à Skynet, le film a remporté à l’époque un succès phénoménal malgré son budget très limité et son statut de série B. D’ailleurs certaines scènes ont été tournées à la sauvage avec une ou deux personnes. En 1992 s’est autour de Terminator 2 de reprendre le flambeau avec cette fois-ci un budget colossal de 100 millions de $ permettant de réaliser les premiers effets spéciaux en images de synthèse avec Robert Patrick dans le rôle du T-1000, tout de métal liquide vêtu. Une prouesse technique pour l’époque est un carton au box office également ! En 2003 sort le 3ème film, qui cette fois-ci se déroule sans James Cameron qui laisse sa place à un Johnatan Mostow, dans le soulèvement des machines, où l’ennemi de John Connor, cette fois-ci, est une Terminatrice, la belle Kristanna Loken. 2009, s’est le réalisateur Joseph McGinty Nichol alias McG, qui mais en scène Chritian Bale (John Connor) et la résistance humaine en 2029 contre Skynet dans Terminator Renaissance !






Du film au jeu.

Avec une richesse cinématographique aussi poussée, on ne peut qu’être dubitatif devant le portage en jeux vidéo de Terminator Renaissance. Se calquant sur le concept d’un  Gear of War, celui-ci n’en arrive pas pour autant à son petit doigt de pied. Sa réalisation digne d’une PlayStation 2 ne fait guère illusion sur des bécanes actuelles. La modélisation archaïque des environnements et des protagonistes laissent une amertume en bouche digne d’une mauvaise bière au parfum de produit de vaisselle. Les textures délavées et sans reliefs ne donnent pas du tout envie de profiter du paysage masqué par des effets pyrotechniques minables dignes de pétards chinois mouillés. Les effets de fumée noire volumétrique font ramer l’action à tour de bras. Ne parlons même pas de l’intelligence artificielle des ennemis qui est rudimentaire au possible. Avancer dans l’aventure ne demande aucun effort et cela même en mettant la difficulté du jeu au maximum. Ce qui est marrant au final, c’est que se sont vos coéquipiers qui font le ménage à votre place. Pour traverser à couvert les niveaux d’un bout à l’autre, il vous suffit simplement de lâcher une grenade par-ci, par-là, pour avancer tranquillement sans être inquiété une seule fois. De plus, les stages se terminent à une vitesse « grand V » sur les 9 niveaux que comportent le titre à peine plus de 3 heures ne vous seront nécessaires pour le terminer ! Bien sûr, le mode coopération vient relever le tout, mais le titre est déjà tellement simple en solo que je vous laisse deviner ce que 2 joueurs humains peuvent faire ! Ce n’est pas non plus le bestiaire mécanique d’une seule petite poignée de robot cloné à des dizaines d’exemplaires, qui souffrent d’oxydation avancée qui vont vous ralentir en tous les cas ! Totalement à l’ouest, les ennemis ne font que pâle figure une fois leurs points faibles découverts. Ce qui au bas mot prend en moyenne 30 secondes. Reste une bande-son correcte qui reprend le thème principal de la saga à toutes les sauces. Agréable sans plus. La maniabilité de John Connor ne répond heureusement pas trop mal, au moins un petit point positif.

Une boite de conserve rouillée.

Programmé à la va vite « faut que je te sorte mon jeu en même temps que le film pour profiter de l’impact commerciale », Terminator Renaissance fait figure de looser fasse à une concurrence plus avancée et mieux fournie sur les machines actuelles. Si vous voulez vous faire des succès faciles alors ce titre est fait pour vous ! 1000G sur XBOX 360 en tous les cas !  Pour les autres passez votre chemin et retourner jouer à Call of Duty par exemple. Une belle daube qui ne marquera pas de son emprunte les esprits, à éviter de préférence est achetez plutôt le film en DVD et en Blu Ray.