Sorti en décembre 2003 sur GameCube, Baten Kaitos proposait un souffle nouveau dans le domaine du RPG grâce à un système original basé sur des cartes que l'on pouvait utiliser durant les combats. Autre éléments marquant, son design très atypique dans le choix de ses couleurs qui encore font maintenant fantasmer beaucoup de joueurs quant à ce que pourrait donner un nouveau Chrono Cross. Allant jusqu'au bout de leurs idées, les développeurs ont su insuffler un rythme très vif qui fera que les personnages deviennent très vite attachants. Malgré de bonnes intentions, Baten Kaitos premier du nom ne rencontra pas le succès espéré, sans doute que certains joueurs ne se retrouvèrent pas dans ce qu'on pourrait classer comme un jeu ressemblant à de la peinture. Pourtant, et heureusement, certains ont pris conscience de son intérêt et contribuent maintenant à ce dont nous allons vous parler aujourd'hui : Baten Kaitos 2, toujours sur Game Cube. Ce second volet est en fait une préquelle, car c’est la mode. Les évènements relatés se déroulent vingt ans avant le premier épisode.

L'autre camp maintenant

On incarne pour la première fois Sagi, qui ressemble d’ailleurs beaucoup à Khalas, le personnage principal du premier volet. Sagi vient de l’élite des troupes de l’Empire. Oui, ceux-là même que l’on avait comme ennemis dans le premier volet. En plus de Sagi, nous ferons aussi la connaissance de Milly, une jolie jeune fille au physique de fée des bois tout juste âgée de 17 ans. Et c’est bien connu, toutes les fées sont jolies. Sans trop vous en dire, sachez qu’elle est une amie d’enfance de Sagi, qui vient de la région d’Anuénué. Elle l’accompagne tout au long du jeu. Il en a de la chance. Je vous rassure, il n’y a que ces deux personnages et vous en croiserez bien d’autres sur votre route. Surprise, certains sont même issus du premier volet, mais en plus jeunes, évidemment.
Bien que le jeu nous place dans une nouvelle situation, on retrouve toujours au cœur de la menace le très méchant Geldoblame, avec une vingtaine d’années en moins, ce qui est logique puisque je vous rappelle que cet épisode est une préquelle. Vu son jeune âge, il ne pouvait pas encore prétendre au titre de gouverneur d’Alford, mais il cause déjà quelques soucis à tout notre petit monde. Il est plutôt précoce. Il s’est également adjoint les services d’un personnage tout aussi malfaisant que lui, un certain Baelheit. Le scénario décrit certains évènements que l’on retrouve dans le premier volet. Geldoblame désire en effet coûte que coûte faire revenir à la vie l’esprit maléfique qu’est Malpercio et accroître ainsi sa domination. Instaurant la loi martiale, il décide de tuer tous les élus. Pas de chance, vous en êtes un.

Le même, mais en mieux

Ce qui faisait en partie l’originalité de Baten Kaitos a été conservé dans ce nouvel opus. Comme auparavant, on n’incarne donc pas réellement un personnage, mais son esprit. Autre élément qui ne change pas : le système de combats, très aléatoire, qui était loin de faire l’unanimité. On retrouve donc le fameux concept des cartes Magnus, avec cependant une interface plus claire et plus jolie. Le character-design du premier volet a également été respecté, tandis que les combats ont été enrichis par de nombreux effets lumineux du plus bel effet. Un vrai régal pour les yeux. Quant aux décors, ils sont toujours aussi impressionnants et envoûtants de beauté. Le jeu est visuellement plus ambitieux que son prédécesseur, qui n’était déjà pas en reste à ce niveau là. Bien que la durée de vie soit assez conséquente, le peu de combats proposés réduit considérablement l’évolution des personnages et l’intérêt du jeu. C’est pour cette raison que les développeurs ont inclus cette fois un mode Battle, qui permet de combattre dans trois arènes différentes, avec en face de vous des adversaires plus coriaces que ceux que l’on peut rencontre au gré de l’aventure. Malgré sa difficulté, ce mode reste assez intéressant pour progresser et ainsi poursuivre tranquillement sa route face à des ennemis moins forts.

Baten Kaitos 2 est à mon sens encore meilleur que son prédécesseur, déjà très bon. Les améliorations graphiques sont appréciables, pour un résultat encore plus impressionnant qu’auparavant. Un bel arc-en-ciel, qui, je l’espère, connaître cette fois-ci le succès qu’il mérite, car il vaut vraiment le coup.

Testé sur GameCube par Ryo