La mince ligne qui sépare une opération glorieuse d’un acte de guerre virant au génocide est très mince dans cette ville du moyen orient qui fut autrefois le paradis des plus riches. Le capitaine Walker va en faire la cruelle expérience et son voyage au bout de l’enfer aura un goût d’apocalypse now au fort relent de phosphore. La guerre c’est moche, sale et les frappes chirurgicales font des ravages dans la bannière étoilée d’une nation pas vraiment habituée à un tel traitement dans un jeu vidéo.

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Graphismes : 7/10

L’armée US en plein bordel au cœur d’une ville du moyen orient ravagée par une guerre civile fomentée par un gouvernement militaire dirigé par un colonel qui se prend pour Dieu. Le scénario n’est pas sans rappeler un film du grand Francis Ford Coppola qui plongeait une escouade au cœur de l’enfer à poursuivre un illuminé des plus sanguinaires. Même mère nature s’en mêle et plonge le paradis des mégalos et des pétro- dollars au cœur d’une tempête biblique dont notre héros ne sortira pas indemne.

Jouabilité : 7/10
Il faudra se faire avec un système de couverture classique mais qui risque aussi de vous envoyer illico dans un sac mortuaire tant son imprécision dans les moments chauds est frustrante. Une même touche pour courir et se mettre à couvert et le cauchemar peut commencer quand votre bidasse se collera contre un mur du mauvais côté de la fusillade. Pour le reste ce shoot à la troisième personne se veut simple, nerveux et terriblement accrocheur avec un système d’ordre pour vos équipiers qui se limite à flasher ou tirer. Mais comme ceux-ci se comportent sur le terrain comme de vrais militaires, la progression reste agréable.

Bande son : 8.5/10
L’hymne des États-Unis d’Amérique revu par le grand Jimmy Hendricks et le ton est donné sur une bande sonore qui sent bon les années 60-70 avec ses bons vieux rock endiablés qui rythmaient  la vie des marines au Viêt-Nam. Encore dans ce choix un clin d’œil à Apocalypse Now avec le massacre au commande d’un hélico sous fond de musique classique. Les doublages des voix sont aussi excellentes et accentues l’immersion dans ce beau merdier.

Durée de vie : 7/10
On boucle l’histoire principale en moins de huit heures et cela en mode difficile. Le mode de difficulté ultime nommé Fubar corse encore les débats et ne pardonne aucune hésitation. Et comme les balles vont souvent dans votre direction, parfois trop souvent certains passages sont carrément corsés. Le mode multi joueurs s’annonce classique mais ponctué de quelques bonnes idées et il sera décortiqué en détail par notre rédacteur Kazey dans son compte rendu. 7/10

Violence : 9/10
Les actes de barbaries des guerres modernes sont montrés sans aucune fioriture. Les pendaisons, les exécutions, les massacres de masses, les corps calcinés au phosphore blanc… Certains plans sont atroces mais terriblement d’actualité et sont non seulement l’image de ce qu’on dû vivre les populations en Irak ou dans d’autres pays livrés à la vindique d’officiers barbares mais aussi le reflet d’une société capitaliste rongée au plus profond de ces convictions.

Note finale : 8/10
Sec Ops the Line plonge une escouade en plein cœur d’une tragédie qui mêle les enjeux militaire d’une mission vouée à l’échec à une sécession d’une compagnie qui veut imposer sa propre loi martial son l’égide d’un colonel fou. Accrocheur et intelligent il parvient  sans trop de difficulté à combler ses lacunes graphiques par une trame scénaristique qui nous oblige à faire des choix moraux assez discutable sous l’œil inquisiteur de Mister radio qui met le feu à votre progression en se montrant cabochard et bien vicelard. Dommage que certains mécanisme mettent du sable dans votre percuteur au moment le plus chaud…