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The Last Story
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  Note générale
GamesUP.ch
7.5/10
  Note générale
lecteurs
Non noté
  Testé sur
 
Wii
Sur Wii

Les

+

> Direction artistique soignée.
> Doublage anglais excellent.
> Très bonnes musiques.
> Système des combats rudement bien pensés.
> Jouabilité simple et intuitive.
 

Les

> Graphiquement tristounet.
> Un scénario simpliste et sans envergure.

Hironobu Sakaguchi, le papa de Final Fantasy, saura-t-il recréer la magie de ses premiers opus à travers The Last Story? Ce Last Story sera-t-il plutôt son chant du cygne? Constantine réussira-t-il à passer outre son aversion pour les RPG japonais et son amour des blagues vaseuses? L’ornithorynque peut-il être anatidaephobe? Si oui, a-t-il en partie peur de s’observer sournoisement lui-même? Toutes ces réponses, vous les trouverez en lisant la suite de cet article!
 

Graphismes : Autant se le dire franchement, techniquement, le jeu est à la ramasse. Ou est-ce la Wii elle-même? Passionnant débat à troll mais force est de constater que la console souffre pour afficher des graphismes bien tristounets. Reste la direction artistique, maitrisée et soignée, qui relève franchement le niveau. 6.5/10

Scénario : Simple, voir carrément simpliste, c’est un peu la marque de fabrique de monsieur Sakaguchi. Marque de fabrique ou pas, ça sent quand même la facilité. L’histoire n’est pas mauvaise, la mise en scène non plus, pas plus que la personnalité des divers compagnons. Il n’y a juste rien de surprenant ou d’innovant. Le sujet a beau être très bien maitrisé, personnellement le tout m’a laissé de marbre. 7/10

Bande son : Les musiques sont vraiment jolies et collent bien à chaque scène. Le doublage anglais est également de très bonne facture, même si voir des héros purement asiatiques avec des accents anglais, voir écossais, déconcerte toujours. Rien de plus à signaler sur ce plan là, le boulot est très bon. 8.5/10

Jouabilité : Ici on touche clairement au point fort du jeu. Les combats, puisqu’ils représentent l’essentiel du titre, bénéficient d’un système vraiment intuitif et très bien pensé. Les affrontements sont très dynamiques et ce qu’il faut de technique, surtout sur les boss. Seul gros point noir au tableau, cette caméra capricieuse et diablement inconfortable. 8/10

Durée de vie : Un scénario aussi simple et convenu ne pouvait pas donner lieu à une épopée homérique. De fait, la durée de vie n’excède guère les 25 heures, pour peu qu’on effectue aussi les quêtes annexes qui sont, au mieux, vaguement amusantes. Mais aurais-je réellement tenu plus de 30 heures sur ce jeu? 7/10

Violence : Évidemment, on se frappe dessus à grand renfort d’épées et autres hache de 30 mètres mais au final ce sont des combats bien aseptisés qui nous sont livrés. Pas de sang, pas de déficits d’intégrité physique (comprenez de démembrements), rien. Mais du sang aurait-il réellement servi le propos du jeu? 6.5/10

Note finale : En fin de compte, ce Last Story est un peu le pendant asiatique de Kingdom of Amalur en ce début d’année, tant on y retrouve les mêmes défauts et qualités. Un scénario moyen voir faiblard, une prise de risques minime mais tout de même un bon jeu avec un excellent système de combat et une très belle direction artistique. 7.5/10

Avant d’aller plus loin, clarifions une chose pour les quelques lecteurs apeurés que mon introduction aurait inquiétés. Alors oui, je n’aime pas les RPG asiatiques. Ils ont beau inventer des univers à l’esthétique envoutante qui m’attirent franchement, je n’arrive pas à passer outre le reste. Les combats, surtout ceux au tout par tout, ne m’intéressent pas. Le character design à base d’écolières gnian-gnian et d’éphèbes emo dans des vêtements improbables me colle de l’urticaire. Ceci étant dit, le travail ici est d’analyser la qualité intrinsèque d’un jeu en dehors de tout préjugé et d’apparence. C’est ce que je m’attèle à faire ici.
 
La dream team des Emos

Le premier constat en démarrant la galette, c’est que c’est un bon jeu PS2. Ah bah ça tourne sur Wii, me souffle-t-on. J’exagère un peu, mais j’ai l’impression de me retrouver à l’époque de FF XII en moins bien. Les couleurs sont tristounettes, l’animation de course est immonde, c’est la foire à l’aliasing et ma brave console tire la langue pour afficher tout ça, pour peu qu’il y ait quelques péquins à l’écran. Pas folichon tout ça. Je fais connaissance avec nos héros, une fille tatouée alcoolique somme tout assez sympa et trois clones copiés collés. Par soucis d’identification plus aisée, on va dire qu’il y en a un avec un bandeau sur l’oeil, un autre avec une grosse épée en travers des fesses et le dernier, “notre héros”, qui a des plumes dans les cheveux. S’ajouteront par la suite un blond en gilet qui se la joue Brice de Nice, une intello en robe victorienne et une princesse rebelle à la chevelure du même acabit. Pour dire franchement, autant les personnages féminins sont sympas et un tant soit peu profonds, autant les mecs m’ont semblé banales voir insipides.
 
L'exemple typique où la direction artistique sauve la technique défaillante.

Enfin bon, on est pas là pour jouer au sims et on ne s’attend pas à de la gestion de compagnons façon Bioware. J’engage mon premier combat sans faire de sentiments et là, c’est une bonne surprise. Enfin presque. Le système en lui-même est très chouette. Pas prise de tête, simple sans être simpliste, on est tout de suite dedans et on entrevoit les possibilités tactiques du truc. Le jeu a l’intelligente idée de débloquer progressivement certaines fonctionnalités, comme la vue tactique, pour nous laisser assimiler chacun des aspects avant de passer au suivant. Vraiment très bon. Ajoutons que l’intelligence de nos compagnons, qui se gèrent d’eux-mêmes, est franchement bonne. Le bémol dans tout cela vient de la caméra, lourde et pataude, qui est tout sauf pratique en combat et aussi en phase d’exploration. On doit sans cesse recentrer la vue sur notre personnage quand on change de direction pour simplement voir où on va. C’est juste péniblissime. En combat on passe son temps à courir, esquiver au bol, en espérant pouvoir se retourner juste assez longtemps pour voir ce que fait l’adversaire. Sur les boss c’est très ennuyeux, du fait de leur puissance et du dynamisme du combat, qui rend toute pause pour recentrer la caméra autant malaisée que potentiellement mortelle.
 
Le bleu ça repose (et c'est pour vous éviter de trop saigner des yeux)
Je parlais plus haut d’un manque d’innovation de la part des développeurs de ce jeu. Ce n’est pas exactement vrai, car le jeu recèle quelques excellentes idées. La première que nous pouvons relever c’est cette possibilité d’accélérer les cinématiques, comme lorsque, sur la VHS de grand-papa, on opérait une avance rapide pour trouver la scène de notre choix. Le système offre l’avantage de passer les scènes ennuyantes tout en pouvant tout de même lire les dialogues et comprendre un peu ce qui se passe. Cela renforce aussi la trame narrative qui ne se trouve pas brusquement interrompue mais qui donne juste l’impression que le conteur de l’histoire a abrégé ce passage. Vraiment bien trouvé. Autre mécanisme ingénieux, celui de l’utilisation de la vue à la première personne pour renforcer l’immersion dans le personnage. Imaginez que votre pote vous dise “hé matte moi la meuf là-bas” ou “regarde la voiture qui passe”, logiquement vous chercherez la chose des yeux en vous focalisant dessus lorsque vous l’aurez trouvé. Et bien dans le jeu, c’est la même chose. Si on vous dit “regarde la princesse arrive”, votre vue passera à la première personne et vous déplacerez votre vision avec le stick analogique. Vous pourrez regarder autour de vous tant que vous voudrez, la suite ne se déclenchera que lorsque vous aurez posé vos yeux sur son altesse, ce qui déclenchera une cinématique, pour le coup. Cette vue à la première personne sert également pour analyser les points faibles des ennemis, découvrir des actions contextuelles, donner quelques ordres à ses compagnons ou tirer à l’arbalète. En bref, c’est du tout bon.
Le système d’inventaire et d’artisanat est également bien pensé pour l’optique de cet action RPG. On loot peu de choses et plutôt des objets qui permettent d’améliorer son équipement. En effet, au lieu de changer d’apparence, on améliore celui existant. Cela a le mérite d’offrir une progression constante à notre matériel. Après à vous de voir si c’est de la paresse ou une bonne idée.
Je pourrais aussi vous parler des superbes artworks des tutoriaux, de la beauté des décors, artistiquement parlant, ou de l’excellent doublages anglais, mais vous aurez saisi l’idée.

The Last Story n’est clairement pas un mauvais jeu mais il souffre de trop de défauts pour en faire un excellent. La Wii est un support à double tranchant, le combo wiimote et nunchuck offre une maniabilité intéressante mais les capacités techniques de la console nuisent très nettement au soft, qui aurait mérité un meilleur traitement. Le dernier bébé de Sakaguchi n’aura pas su réconcilier John Constantine avec les RPG japoniais, la faute surement à un scénario banale, à des personnages trop peu approfondis et à une prise de risque minime. Merci pour le bon moment, malgré tout. Pour ce qui est enfin des ornithorynques et de l’anatidaephobie, êtes-vous vraiment sur le bon site pour en débattre?

 

Testé sur Wii par Constantine

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> Graphisme 0/10    
 
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> Violence 6/10    
Des combats aseptisés.
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> Jouabilité 8/10    
Apporte un confort total dans les combats.
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> Bande-son 8/10    
Elle est d'excellente facture avec en prime de bons doublages en anglais.
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> Durée de vie 7/10    
Une trentaine d'heures pour finir une trame pas si onirique.
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> Scénario 6/10    
Trop convenu et sans surprise.
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> Note finale 7.5/10    
 
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> INFOS SUPPLÉMENTAIRES
Version:
Genre: Action / RPG
Age: dès 16 ans
Nombre de joueurs: 1 à 2
Online: Oui
Date de sortie: 24.02.2012
Editeur: Nintendo
Site officiel: http://www.nintendo.co.jp/wii/slsj/
Développeur: Mistwalker
> PAROLE DU RÉDACTEUR