Le 22 novembre 1994, fût le jour de lancement de la toute nouvelle console 32 Bits de maître Sega au Japon. La sortie de la Saturn entraîna une jolie euphorie auprès des joueurs japonais, qui l’ont pré commandé en masse avec 120'000 exemplaires pour le jour J. Ce fût une très jolie file d’attente devant les différentes boutiques de jeux comme savent si bien le faire les japonais. A 490€ (environ 699.- francs suisse) la bête, les revendeurs se frottait les mains. Sega mit sur le marcher 250’000 consoles et autant de Virtua Fighter, le premier jeu de combat 3D sur une console de Salon. Virtua Fighter déclencha immédiatement des ruptures de stock. Laissant les magasins sans jeu et machine à vendre les premiers temps. La Saturn d’un point de vu mondial, c’est vendu à plus de 10'960'000 pièces. Ce qui peut paraître exagère puisque la plus part d’entre vous ne savent même pas que cette machine a existé. La Saturn propose une puissance assez phénoménale pour l’époque, avec deux processeurs Hitachi SH-2 cadencé à 28.6 MHz. Si on la compare à la PlayStation, le fossé technique s’est très vite creusé au fil du temps. En effet la machine de Sony emploie un processeur qui carbure à 33.9MHz. Ce qui permet à la PS de trier plus d’information à la seconde que sa concurrente. Les deux supports possèdent pourtant 2 Mo de RAM chacun.
En orbite
La programmation sur Saturn est aussi un facteur de problèmes pour les développeurs qui se retrouvent alors, muni de kit et d’outils de programmations complexes. Beaucoup de jeux 2D ont vu le jour tendis que les jeux en 3D sont plutôt laissés de cotés par les éditeurs. Les titres en 3D par rapport à la PS ne rendaient pas pareils à l’écran. Souvenez-vous de Tomb Raider premier du nom. Lara sur la 32 Bits de Sega faisait dans la bouillie de polygones, tendis que sur celle de Sony le rendu graphique était impeccable. Mais l’avantage de la console de Sega, c’est bien évidemment sa mémoire vidéo, qui a permis de faire des conversions parfaites de jeux de baston et de Shoot, égaux à leurs homologues en arcade. Ce que la PS avait du mal à réaliser à cause de sa mémoire plus faible. Pour encore enfoncer le clou les éditeurs comme Capcom et SNK à l’époque, ont sorti tous les deux, des cartouches de Ram à rajouter dans le slot cartouche de la machine, pour permettre à des jeux comme Marvel vs Street Fighter ou King of Fighters ’97 de fonctionner comme leur version originale arcade.
Segata Sanshiro
Inconnu en occident, la Saturn a connu un énorme succès d’estime au japon, grâce à un seul homme, SEGATA SANSHIRO ! La campagne de publicité lancée par Sega a fait des ravages auprès des joueurs nippons. Les publicités pour la Saturn avaient pour personnage principal un judoka déjanté : SEGATA SANSHIRO, qui parodiait un véritable lutteur du nom de Sugata Sanshiro. Incarné par l’acteur Hiroshi Fujioka, le personnage est vite devenu une véritable Idole. Il faut dire que les argumentations de Segata sont plutôt inattendues que marrantes. N’hésitant pas à vanter les mérites de la 32 Bits de Sega, en tapant sur un tas de personnes dans une discothèque par exemple. Les spots publicitaires se composent de 20 courts métrages, servis avec un humour décalé de premier ordre.
Des tas de produits dérivés ont été créés, tellement le bonhomme à fait parler de lui. Il a eu même droit à son jeu vidéo mettant en scène son personnage dans des tas de petites épreuves d’adresse bien débile « Segata Sanshiro Presents : Shinken Yu-Gi ».
Sega associé à plusieurs grandes marques nipponnes pour la fabrication de la machine a permis de donner naissance à des modèles particuliers de la Saturn, comme la V-Saturn de JVC et la Hi-Saturn d’Hitachi axée karaoké et Hi-Saturn Navi, l’ancêtre du GPS, qui est rendue transportable avec un écran LCD couleur intégré au dessus du port cartouche. Sans oublier les déclinaisons plus design de l’appareil en version transparente et blanche au look splendide.
Pour conclure ce dossier, la Saturn n’a jamais vraiment pu s’imposer en Europe et aux Etats-Unis, mais elle restera pour tous les fans de Sega, une machine cultisme avec une ludothèque impressionnante !
